2022 GOUACHE et ENV ESTHER ZOÉ MARGAUX
J’ai réalisé ces ébauches dans le cadre d’un atelier d’écriture de Laura Vasquez où j’ai écrit pour le théâtre, selon la consigne indiquée ci-dessous avec Friedrich Nietzsche et avec Marina Skalova.
Indication scénique /
Une scène avec en son fond la projection de la première séquence du film « Andreï Roublev » d’Andreï Tarkowski où s’élève lentement dans le ciel la première montgolfière.
Un marionnettiste vient assoir très lentement une créature sur un siège face au public qui se découvre elle-même puis découvre le public et ses réactions évoluent selon le public.
La créature s’adresse à la pesanteur laquelle lui répondra d’une voix douce dont on ignore la provenance et ni ne devine la nature vocale. (Un traffiquage sonore)
"L'APESENTEUR ET SA CONCUBINE"
Part-I / II . . . . .
La créature :
(À soi)
Si je flottais pour toujours ?
…
Si je flottais pour toujours ?
(Se lève et lévite à 1 ou 2 cm du sol, marche trois pas, change de direction, marche trois pas pour se rassoir)
Je vivrai éternellement ?
(Chuchote)
Ce que l’on raconte sur les dieux de l’âge de pierre serait-il vrai ?
(Dicte la phrase sans intonation en précisant la ponctuation, voix lasse)
Aujourd’hui comme hier, flotter à la surface des airs, relève d’un savoir, d’une croyance et d’une science.
( S’adresse à la pesanteur)
Si mon être ploie de tout mon poids, … je m’écroule?
Pourquoi veilles-tu ainsi à m’infliger ta pesante attraction, si chère à mon corps?
(Se lève droite comme un i)
Qui es-tu pour m’obliger de la sorte en toute circonstance ?
(S’assoit et chuchote avec une joie malicieuse)
Et si une science ou une croyance déjouaient ma chute invariable ?
Hhhhh!
Fffff…!
Hein?
(Se laisse choir dans son siège les membres désarticulés et les fils lâches)
(Voix souffle coupé)
Te voici à rude épreuve.
(Se lève sur sa chaise et tel un prédicateur qui déclame comme du William shakspeare)
Spider Woman n’en fut qu’un prémisse.
(Saute de sa chaise et se retrouve assis au sol sur ses genoux et le dos voûté avec une voix blanche presque neurasthénique au ralenti dictant la ponctuation)
Ah ! Ça va être ta fête.
Ton emprise va s’inverser. Ce sera le pied de nez final à tes incessantes tyrannies.
Part-II / III . . . . .
L’attraction :
Douce et tendre chimère… Douce et tendre chimère…
Toi et ta marionnette,
Toi et ses élucubrations,
Vous, sans moi, resteriez muettes.
Votre voyage à jamais inerte,
Voix d’ici bas… se larveraient comme une triste décharge et où ce langage, aussi subtile soit-il, se sédimenterait immanquablement.
Douce et tendre chimère…
L’onde et le timbre de ta voix aussi fluette et ténue soit elle, s’agrégerait instantanément.
Douce et tendre chimère…
Cet air que tu respires, sans moi, n’aurait jamais su te sublimer.
Et chacune de tes cellules s’éparpilleraient en une constellation d’étranges mandibules.
Part-III / III . . . . .
La créature :
Détrompez-vous !
Douce et tendre chimère… nous sommes, oui.
Ce que nous sommes par simple résonance d’une chimie électrique.
Détrompez-vous !
(Dictée rapide, sèche avec la ponctuation)
Et voici quelques siècles déjà que les corps ne sont qu’une vue de la matérialité.
Et voici quelques siècles déjà que les corps ne sont qu’une vue de la matérialité.
Et voici quelques siècles déjà que les corps ne sont qu’une vue de la matérialité.
(Lyrique)
Il n’y a plus de monde,
Il n’y a plus d’être.
Simplement peut-être une mémoire « en poussière d’étoile ».
Chaque photon traverse l’océan des émotions. Ils nagent. Seuls vestiges poste du nucléaires.
L’attraction :
Enfin nous y voilà !
Le cycle du grand huit résonne sur lui-même. Sans enfant, sans néant, sans égal, seul.
En cette double ellipse, une trajectoire gravite en son sein, une sagesse. Un tout. Indissociable, indivisible.
L'apesenteur :
(Déclame un poème avec le ton d’une citation sans emphase)
« oh ben ! Moi de bois et de joie fordiden,
Le grand émoracle de constantuterrenation.
Ouiera ou nonera!
Notre Vieillézéphyr,
Tantôt fumitesse
Tantôt harmogène,
Se refécilite chaque siècle de l’abandévadons.
Au clairepuéricultime.
Alouettons nous votre ombre cacochimimesque.
Doufeuillume de poétasse en feuille de vie. »
Empreinte et recouvrement (50x148cm) Polyptyque MOY | Littoral (81x256 cm)- | Carré rouge IMPRESSION MODIFIE |
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08 01 2015 - 27 02 20221 (46x71 cm) OK -- |
NU ESTHER Gouache07 OK | NU ESTHER Gouache08 OK | NU ESTHER Gouache11 OK |
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NU ESTHER Gouache02 OK | NU ESTHER Gouache12 OK | NU ESTHER Gouache05 OK |
NU ESTHER Dessin18 OK | NU ESTHER Dessin14 OK | La sirène (38x28 cm)- |
La Lionne (35x28 cm)- | La taupe raton laveur (35x26cm)- | Autour de tes chaleurs (35x28 cm)- |
Ondine détale (35x25,5) | Irriguée (35x24,5)- | Vue d'en haut (50x35 cm)36- |
NU ESTHER Dessin21 OK | NU ESTHER Dessin20 OK | NU ESTHER Dessin15 OK |
NU ESTHER Dessin19 OK | Damier de carrés20 OK | Damier de carrés23bis OK |
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